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Les sobriquets collectifs

En 1962 André Bernardy publiait aux éditions Henri Peladan à Uzès un ouvrage sur les « sobriquets collectifs », ces surnoms attribués autrefois aux habitants d'un village ou d'un quartier urbain.
Lorsque Bernardy rédige ce livre, la plupart de ces sobriquets sont bien sûr déjà perdus ou presque…

Bernardy Uzès Gard Sobriquets

Les Blauzacois sont les Couflo-tripo ou « Mangeurs (avec excès) de tripes » comme les habitants de Largentière en Ardèche.

A Alès, Lussan ou à Grand-Gallargues ce sont seulement des Manjo-tripo.

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En voici quelques autres pour les communes voisines de Blauzac (avec la graphie de Bernardy respectée pour les expressions occitanes) :

  • Bourdic : Lous Cougourlié ou « mange-courges ».

  • Russan : A Dions li Moussu ; a Russan lis escut (« A Dions les Messieurs ; à Russan les écus »).

  • Sanilhac : Lous Cougourlié (« les Courges », mais aussi dans le sens de présomptueux, nigaud, menteur, têtu, etc).

  • Uzès : Manjo-méletto (« mange-omelette »). On disait alors : « Uzès, ville de bonne chère ; où vivraient vingt traiteurs, où mourrait un libraire »… Mais également : Bon pan d’Uzès, Tripo d’Alès, Sàùcisso d’Andusa, Cébo dé Bélagarda.

  • Arpaillargues, Aubarne, Aureilhac, Campagnac, Sagriès et Vic : aucun sobriquet retrouvé.

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Plus loin de Blauzac : Belvezet (Li Fort ou « Les Forts », mais aussi Lous Tacho ou « Les Clous des semelles »), Saint-Maximin (Pico-lauseto ou « Tailleurs de pierre »), Saint-Quentin-la-Poterie (Li Toupinié bien sûr et tout le monde connaissait alors la mise-en-garde : Finiras coumo li toupin dé Sèn-Quintin ou « Tu finiras comme les pots de Saint-Quentin », des pots dont la queue cassait souvent en premier…), Saint-Siffret (Voulur ou « Voleurs »), etc.

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Les Nîmois étaient les Mazétié ou les Manjo-merlusso ; et les Alésiens, on l’a vu, les Manjo-tripo

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On parlait aussi des Loumbar de Flaux, des Arabo de Masmolène, des Espagnaou de Saint-Hippolyte-de-Montaigu et des Calabrès de Saint-Quentin.

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